Lorsque avec mon ami le photographe Olivier Pasquiers nous avions voulu suivre dans leur village les anciens combattants marocains rencontrés à Beauvais, Nacir s’était tout de suite proposé pour nous acccueillir. Chaleur. Générosité. Nacir nous ouvrit grand les portes de sa maison de terre rouge. Comme je l’écrirai dans Oubliés de guerre, Nacir avait un rêve et une terreur. Il voulait faire venir en France sa femme et ses deux plus jeunes enfants. Il craignait plus que tout de mourir seul au foyer de (...)