Midi
la mer a sorti
tous ses verts
qu’elle tisse
d’écume blanche
le soleil s’y aveugle
elle s’est enfin débarrassée
de ses baigneurs
et tout à son aise
roule la plage et les galets
oh ! s’y laisser pétrir
se laisser ravager
comme d’amour
ne sachant plus
qui prend
qui est pris
non pas être mer
non pas être pierre
mais la friction
moulu
semence de soleil
pouvoir tout à la fois
se laisser empoigner
ne pas être emporté
marcheur sur le fil de l’eau
tu voudrais dans le même souffle
la verticale et la plongée
tu te perds
dans cet écartèlement
là