Le week-end prochain, je serai à Carcassonne pour participer à une rencontre autour d’Armand Gatti. On m’a demandé d’intervenir sur "l’espace de l’écriture" de Gatti. Me voici donc au bord du vertige de l’univers tant cet espace est immense. D’autant qu’il faut immédiatement mettre tous ces termes au pluriel : les espaces de ses écritures, les vertiges des univers. Et à tous ces pluriels, accoler leurs contraires puisque selon le physicien Niels Bohr que cite et côtoie abondamment Gatti les vérités profondes sont reconnaissables à ce que leur contraire contient aussi une vérité profonde....
Dans les balbutiements de ce que je serai amené à dire, je livre ici ce fragment de l’Introduction à La traversée des langages (Verdier 2012), somme théâtrale dont j’ai déjà dit quelques motsici.
Imaginer le possible, pour réaliser le désirable, reste imparti à la pensée de l’Utopie qui signifie une pensée rebelle aux volontés dominantes du jour. Chargée du fardeau de la somme non quantique des espoirs défaits des siècles passés, des révolutions trahies, l’Utopie n’en propose pas moins au plus large partage, le projet de concevoir un autre futur que les séances musicales de la mortifère civilisation capitaliste (ou ses déguisements socialistes)
Et dans cette perspective je mets en ligne dans l’espace Gatti du site la préface que j’ai écrite pour Ces canards qui volaient contre le vent, ouvrage publié par la MET de Saint-Nazaire.
