Elles ont donc fini par écrire des quatrains.
Mots découpés dans leurs propres mots.
Mots collés, rapprochés, ramassés.
Mots cueillis comme un printemps de fleurs.
Chacune son quatrain.
Celui-ci par exemple :
Notre guerre c’est la langue française
Courage de s’exprimer, de parler, de sortir
Courage de l’immigrant qui affronte une société inconnue
Notre guerre c’est de nous faire accepter comme nous sommes
Ou cet autre :
La liberté c’est un petit air doux, tout frais, qui caresse le visage
Le drapeau bleu-blanc-rouge crie contre la peur
Après la tempête il y a le beau temps, l’arc-en-ciel avec toutes les couleurs
La liberté aujourd’hui c’est la paix des personnes.
Et certains de ces mots sont devenus gestes, signes, traits directs du cœur à la main.
Il a bien fallu choisir.
Un quatrain composé à partir des autres quatrains.
Des lettres parmi tant de mots-signes.
Tout cela est devenu affiche, sérigraphie, mains dans l’encre avant que ce soit sur les murs du quartier.
Les étapes précédentes du projet :
