Invité à la mi-février par le lycée Auguste-Renoir de Cagnes-sur-mer afin de rencontrer des classes qui avaient lu certains de mes livres, je n’ai pu m’empêcher, en fin de journée, de prolonger jusqu’à Nice. J’ai longé la côte aussi lentement que le permettait le trafic. Je me suis garé Quai des États-Unis juste devant l’emplacement de mon ancienne école devenu depuis longtemps terre-plein à parking, mais que domine la gigantesque sculpture de Bernar Venet censée faire mémoire du rattachement de Nice à la France (elle a depuis été déplacée, on peut voir ça ici)
De l’autre côté, c’est Beau-Rivage, plage privée d’un côté, plage publique de l’autre où nous allions. Je suis descendu sur la grève. Le vent avait plié la lumière à hauteur de galets pour qu’elle vienne en révéler les diaprures et les ombres. Je me suis assis au milieu d’eux. Jusqu’au coucher du soleil j’ai regardé la mer. Mais que voyais-je ? Ce que j’avais devant les yeux ou ce que j’avais déjà écrit ?