De retour à Montauroux. Pour tenter de donner forme à un projet de film documentaire sur le dernier troupeau de brebis résidant au village. Façon de parler. Car ici, faire paître un troupeau, c’est transhumance permanente. Entre prolifération des villas à piscine, zones commerciales, zones artisanales, Mac Donald, Leclerc, etc. les terres laissées en herbes sont de plus en plus rares. Et le berger passe le plus clair de son temps à déplacer son troupeau. De nuit. Car vu le flot ininterrompu de voitures drainant ce bout du Var devenu zone dortoir pour ceux qui travaillent dans les villes de la Côte ou à Sophia-Antipolis, déplacer huit cents brebis en plein jour serait tout à fait impossible.
Est-ce que j’ai besoin d’être ici pour continuer de mettre en ligne mon Retour à la langue perdue dont les échos perdurent dans les accents du berger rencontré et quelques mots francisés qu’il utilise ? En voici en tout cas la suite. L’ensemble des séquences désormais rassembléesici.