C’était toujours la même histoire que je racontais, l’enfant solitaire que j’avais été, les heures passées sur la plage parmi les pigeons et les galets à regarder le va et vient des vagues, à me bercer de leur musique hallucinante, puis, glissant dans ma bouche deux ou trois de ces galets, je livrais bataille debout contre le bégaiement qui me sciait si souvent les jambes et la parole et m’offrait à la risée des beaux parleurs, là, face à l’eau bouillonnante et souvent bien plus bruyante que (…)