Toute une nuit
à se perdre
dans un fracas
sans secours
le ciel disparu
la mer noyée
dans plus eau
qu’elle
la terre qui craque
comme un rafiot
dans la tempête
les eaux d’en haut
les eaux d’en bas
rompues
une seule ténèbre
l’eau a un goût de poudre
qui explose au contact
de l’eau
le vivant n’est plus
que paille
fétu
rien
prier ?
l’aurore finit par revenir
chancelante
flétrie
doigts brisés
mais néanmoins
l’aurore
mer et ciel
éperdus
gris de cendre
un poussier de galets
encore un jour
qui commence