Pas de signes
rien
pas même
la risée
d’une reconnaissance
un cairn de galets
qu’a-t-elle fait
de ce que je lui ai confié ?
les bégaiements
de l’enfance
la jouissance
des corps
les coups
de sang face à la mort
le balbutiement
des renaissances
je m’approche
le regard ne voit rien
mais le corps
devine
la mémoire
rumine
sous l’apparence
nue
parfois
elle se tend
explose
le corps se plie
tressaute
joie ou douleur
il ne sait pas
succombe
à la tentation de se jeter
mais nul ne saisit la vague
les bras qui brassent l’eau
n’écument
que nostalgie
un peu de vent
une serviette
le corps est vite sec
un deux trois
soleil
on n’a pas vu la mer bouger